Auto : interdiction des moteurs thermiques en 2035, rassurez-vous, Bentley, Bugatti, Ferrari, Lamborghini, Alpine ... Pourront continuer de vous vendre leurs modèles
Amendement Ferrari
L’amendement dit "Ferrari" prĂ©voit que les exigences de rĂ©duction d’Ă©mission pour tous les constructeurs prĂ©sents sur le marchĂ© de l’Union europĂ©enne doivent ĂŞtre harmonisĂ©es, "sauf pour les constructeurs qui reprĂ©sentent moins de 1 000 vĂ©hicules neufs immatriculĂ©s au cours d’une annĂ©e civile". Des demandes de dĂ©rogations peuvent aussi ĂŞtre dĂ©posĂ©es jusqu’au 1er janvier 2036 pour "les constructeurs qui reprĂ©sentent entre 1 000 et 10 000 voitures particulières nouvellement immatriculĂ©s au cours d’une annĂ©e civile".
En clair, les constructeurs de niche qui produisent relativement peu de vĂ©hicules par an pourraient donc continuer de fabriquer des voitures Ă essence, diesel ou hybrides sans limitation de temps. Cela pourrait concerner des marques de luxe telles que Bentley, Bugatti, Ferrari, Lamborghini, Alpine.... De leur cĂ´tĂ©, les constructeurs qui produisent entre 1 000 et 10 000 voitures par an ne seraient pas soumis Ă la rĂ©duction progressive de la vente de vĂ©hicules thermiques en 2030 puis Ă l’interdiction totale de vente de ces motorisations en 2035. En revanche, ces constructeurs, comme Ferrari ou Lamborghini, devraient bien s’y plier un an plus tard, au 1er janvier 2036.
Un texte qui reste à adopter définitivement
Derrière cet amendement se cache notamment le lobbying d’eurodĂ©putĂ©s italiens, soucieux de protĂ©ger les fleurons transalpins de l’automobile. Dès septembre 2021, le gouvernement italien poussait en ce sens auprès de la Commission europĂ©enne. "Ces voitures nĂ©cessitent des technologies très spĂ©cifiques et des batteries de haute performance pour opĂ©rer cette transition", avait justifiĂ© le ministre de la Transition Ă©cologique, Roberto Cingolani, ancien membre non exĂ©cutif du conseil d’administration de Ferrari, auprès de la chaĂ®ne Bloomberg (en anglais).
Finalement, l’amendement Ferrari a Ă©tĂ© adoptĂ© mercredi avec les voix des eurodĂ©putĂ©s d’extrĂŞme droite, de droite et une partie des dĂ©putĂ©s de centre-droit et socialistes. De quoi faire rĂ©agir l’opposition de gauche et Ă©cologiste. "C’est le symbole de l’injustice sociale et climatique", cingle par exemple Marie Toussaint, eurodĂ©putĂ©e d’Europe Ecologie-Les Verts, auprès de FranceInfo.