Crédit immobilier à taux variable : une bonne affaire quand les taux deviennent négatifs !

**Les banques n’apprécient pas, mais c’est le jeu !

Emprunter à taux variable, c’est prendre un risque de hausse des taux d’intérêts. Mais c’est également espérer que les taux baissent. Or, depuis maintenant plusieurs mois les taux de référence sur les marchés financiers (euribor et libor) sont de plus en plus négatifs. Généralement basés sur les moyennes moyen terme de ces taux de référence (3 mois, 6 mois ou 12 mois), les crédits à taux variables vont prochainement afficher des taux de référence négatifs.

**Avoir un crédit à taux négatif, c’est à la banque de vous verser des intérêts !

Les emprunteurs ne perçoivent cependant pas encore des intérêts versés par la banque, car généralement en France, la banque prend soin d’ajouter une marge de quelques dizaines de points de base, 100 ou 120 ou bien plus sur le taux variable de référence. Mais les banques n’ont pas forcément anticipé cette situation dans laquelle le système financier n’est jamais allé, vers des taux de plus en plus négatifs. Et la Banque Centrale Européenne n’exclu pas d’aller plus loin dans le sens négatif...

De nombreux crédits immobiliers à taux variable sont indexés sur l’Euribor, maturité 6 ou 12 mois. Généralement, c’est la moyenne mensuelle ou annuelle qui est utilisée comme taux de référence. Dès lors que le taux de référence sera inférieur à la marge de la banque, en théorie, la banque devra verser des intérêts à ses clients. Cette situation ne s’est pas encore produite. Les banques joueront-elles vraiment le jeu ? Pas sûr...

**Certaines banques n’acceptent pas les taux négatifs...

Le Crédit Mutuel a été condamné récemment pour non respect de ses engagements. La banque doit rembourser des intérêts à ses emprunteurs, car les taux de référence de leurs crédits sont devenus négatifs. Une situation ubuesque qui montre ô combien notre situation financière actuelle est complètement délirante.

La décision du juge des référés du TGI de Strasbourg remonte au 5 janvier. Elle donne gain de cause à six travailleurs frontaliers français en Suisse qui réclamaient l’application du taux de la Banque nationale suisse par rapport au Libor - un taux interbancaire de référence -, mentionné dans les clauses de contrats de prêts immobiliers en francs suisses qu’ils avaient contractéentre entre 2003 et 2008 auprès du Crédit Mutuel, a-t-on appris mardi auprès de l’avocat des requérants, Me Nicolas Fady.

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