Hausse des prix alimentaires en 2022 : l’addition serait de l’ordre de 220 euros par personne sur l’annĂ©e
Depuis quelques semaines, tous les mĂ©dias se mettent Ă publier des indices des prix alimentaires. Histoire de bien enfoncer le couteau dans la plaie, comme si les consommateurs ne connaissaient pas le prix de leurs courses. Une pression supplĂ©mentaire incitant certains Ă faire des stocks, histoire d’augmenter un peu plus la pĂ©nurie et de continuer Ă faire grimper les prix. Rien de rationnel dans ces comportements.
Le budget alimentaire des Français pourrait bondir de 220 euros en 2022
"Le pire est Ă venir" : dans un contexte de forte inflation, le coĂ»t de l’alimentation pourrait flamber en 2022 de plus de 200 euros par personne en France, avertit l’assureur crĂ©dit Allianz Trade dans une Ă©tude publiĂ©e mardi. "Les prix des distributeurs alimentaires pourraient croĂ®tre de 8,2%, ce qui engendrerait une hausse des dĂ©penses alimentaires annuelles de 224 euros par personne cette annĂ©e, pour un total atteignant 2.963 euros", dĂ©taille AurĂ©lien Duthoit, conseiller sectoriel chez Allianz Trade. Les estimations de hausse du budget alimentaire en 2022 se basent sur l’hypothèse que les distributeurs rĂ©percutent sur leurs prix de vente 75% de la hausse des prix qu’ils paient aux industriels du secteur agroalimentaire. "Les industriels du secteur agroalimentaire europĂ©en ont augmentĂ© leurs prix de 14% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2021", lĂ oĂą "les distributeurs de produits alimentaires n’ont en revanche augmentĂ© leurs prix que de 6%", prĂ©cise AurĂ©lien Duthoit.
En fait, personne n’en sait rien...
L’auteur de cette Ă©tude le dit explicitement. En fait, personne ne peut prĂ©dire de combien les dĂ©penses des Français vont augmentĂ© en 2022. Ainsi, selon l’assureur-crĂ©dit, le rythme auquel les prix de vente s’aligneront sur les prix de production demeure "très incertain, vu la volatilitĂ© de l’environnement" Ă©conomique actuel marquĂ© notamment par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le conflit, qui oppose deux grandes puissances agricoles, a dĂ©jĂ eu des consĂ©quences très concrètes sur les prix : les industriels facturent ainsi les huiles et graisses 53% plus cher qu’en 2021. Le coĂ»t des farines pour les distributeurs a quant Ă lui bondi de 28%, et celui des pâtes de 19%. Selon les dernières donnĂ©es de l’Insee, l’inflation a progressĂ© de 4,8% sur un an en avril et les prix alimentaires de 3,8%.