Immobilier : la baisse des prix Ă Paris s’amplifie au fil des mois, -1.75% sur les 3 premiers mois de 2022
Baisse de l’indice des prix du mètre carrĂ© sur Paris
Beaucoup d’investisseurs l’ignorent encore, mais il existe un indice, officiellement validĂ© par l’AMF, du prix du mètre carrĂ© d’habitation sur Paris, le PARSISQM (COMPASS Kalstone Paris Residential Property Index). DiffusĂ© notamment via Bloomberg cet indice mesure le prix reprĂ©sentatif en euro d’un mètre carrĂ©e Ă©changĂ© sur le marchĂ© de l’immobilier rĂ©sidentiel Ă Paris. Ce prix est calculĂ© sur une pĂ©riode d’observation de deux semaines. UtilisĂ© principalement par les investisseurs afin de couvrir leurs portefeuilles immobiliers contre les baisses du marchĂ©, il permet Ă©galement de spĂ©culer sur la baisse du marchĂ© immobilier. Cet indice, le PARISSQM est en baisse depuis novembre 2020, date du dĂ©but de la baisse des prix de l’immobilier rĂ©sidentiel parisien. La baisse de l’immobilier parisien ne date pas donc pas de 2021, mais dĂ©jĂ de novembre 2020.
Baisse de -1.75% sur Paris depuis le 1er janvier 2022
Du cĂ´tĂ© des Notaires du Grand Paris, mĂŞme son de cloche. Les prix parisiens sont toujours orientĂ©s Ă la baisse. Une baisse relativement faible, dans le calme. Dans la capitale , la baisse des prix se poursuit. Sur un an, Ă fin dĂ©cembre 2021, les prix y ont reculĂ© de 1,6 % Ă 10.600 euros le m² (- 1,7 % sur trois mois, au quatrième trimestre 2021). Or, d’après les indicateurs avancĂ©s des notaires sur les avant-contrats, le prix au mètre carrĂ© parisien s’Ă©tablirait Ă 10.550 euros en avril 2022, soit une baisse annuelle des prix Ă 0,8 %. Au final et par rapport au point haut de novembre 2020, les prix au m² dans la capitale perdraient 310 euros et 2,9 % en un an et demi.
Du cĂ´tĂ© des estimations effectuĂ©e par les sites d’annonces immobilières, tout comme par les autres Ă©pluchant les transactions passĂ©es, la baisse des prix est confirmĂ©e sur Paris. La baisse reste lĂ aussi lĂ©gère. Ainsi, selon la dernière Ă©tude publiĂ©e par la plateforme d’estimation immobilière Meilleurs Agents, on note une baisse gĂ©nĂ©ralisĂ©e des prix parisiens dans tous les quartiers de 1,7%, sur l’annĂ©e 2021. Seul le 4ème arrondissement est l’exception (très lĂ©gère) qui confirme la règle : +0,3%, en un an. C’est le 3e arrondissement de la capitale qui enregistre la plus forte baisse : -3,3% en un an. « Ce sont les arrondissements du centre qui baissent le plus habituellement car ce sont les arrondissements les plus chers et donc les premiers Ă perdre en attractivitĂ© quand les mĂ©nages ont d’autres pistes en pĂ©riphĂ©rie », explique Meilleurs Agents.
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« Pour moi, le signal le plus fort de ce dĂ©samour pour les grandes villes vient de la capitale elle-mĂŞme. En 2021, Paris ne fait plus recette. Alors qu’il y a encore dix-huit mois, elle Ă©tait en passe d’atteindre les 11 000 € le m², elle termine cette annĂ©e Ă moins de 10 203 € le m², soit -1,7% de variation sur l’annĂ©e 2021 », affirme Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents.
L’encadrement des loyers sur Paris ?
Le rĂ´le de la mise en place de l’encadrement des loyers aurait un lien faible avec la baisse du prix de l’immobilier parisien. C’est ce que les professionnels nous assurent. Pourtant les particuliers bailleurs voient d’un mauvais Ĺ“il les renforcements des contrĂ´les sur les plafonds de loyers. Ă€ juste titre apparemment, puisque près des trois-quarts des annonces immobilières de location de studios seraient illĂ©gales, ne respectant pas la limite de loyer imposĂ©e. L’obligation d’indication du plafond de loyer dans les annonces en 2022 est obligatoire depuis le 1er avril 2022. Cela contribue certains bailleurs Ă vendre... Le stock de biens en vente sur Paris ayant Ă©tĂ© multipliĂ© par 3 en seulement 12 mois confiait un agent immobilier d’une agence de quartier du 18ième arrondissement.
Une baisse qui ira jusqu’oĂą ?
Si quelqu’un avait la rĂ©ponse avec certitude, il serait riche ! Personne n’en sait rien. Les rĂ©centes Ă©volutions gĂ©opolitiques, ainsi que cette inflation galopante, hors de contrĂ´le, montrent bien que tout peut arriver. Une inflation Ă près de 7% en zone euro, des salaires qui ne suivent pas, les acheteurs auront bien moins de latitude pour acheter. La baisse des prix devrait perdurer encore de nombreux mois.