L’AMF inflige une amende de 220.000 euros Ă Arkea Direct Bank
Des manquements constatés entre 2014 et 2016
La Commission des sanctions a Ă©tĂ© saisie Ă la suite d’un arrĂŞt du Conseil d’Etat du 20 mars 2020 rejetant les recours formĂ©s par la sociĂ©tĂ© Arkea Direct Bank et par le prĂ©sident de l’AMF contre le refus d’homologation par la Commission d’un accord de composition administrative conclu entre cette sociĂ©tĂ© et le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’AMF.
DĂ©faut d’enregistrements des ordres pour vĂ©rification par l’AMF
La Commission a retenu Ă l’encontre d’Arkea Direct Bank les cinq manquements qui lui Ă©taient reprochĂ©s, concernant des faits commis entre 2014 et 2016. Elle a considĂ©rĂ© qu’Arkea Direct Bank n’avait pas conservĂ© les enregistrements des ordres dans des conditions permettant Ă l’AMF d’y accĂ©der facilement et de reconstituer chaque Ă©tape essentielle des transactions rĂ©alisĂ©es.
Obtention de la meilleure exécution des ordres possible
La Commission a ensuite estimĂ© que les trois manquements relatifs Ă l’obligation de meilleure exĂ©cution reprochĂ©s Ă la sociĂ©tĂ© Ă©taient caractĂ©risĂ©s. Cette obligation, Ă l’Ă©poque des faits, imposait aux prestataires de services d’investissement de prendre toutes les mesures raisonnables pour obtenir, lors de l’exĂ©cution des ordres, le meilleur rĂ©sultat possible pour leurs clients. A cet Ă©gard, la Commission a retenu qu’Arkea Direct Bank ne disposait pas de donnĂ©es suffisamment complètes et dĂ©taillĂ©es lui permettant de s’assurer du respect de l’obligation de meilleure exĂ©cution des ordres transmis Ă son prestataire. Elle a par ailleurs considĂ©rĂ© qu’avant 2016, en n’adoptant pas une politique de sĂ©lection des entitĂ©s chargĂ©es d’exĂ©cuter les ordres pour son compte et en ne rĂ©alisant pas de revue formalisĂ©e de cette politique, cette sociĂ©tĂ© avait manquĂ© Ă l’obligation de mettre en place un dispositif de surveillance de l’exĂ©cution des ordres exĂ©cutĂ©s pour son compte par d’autres prestataires. Pour l’annĂ©e 2016, la Commission a estimĂ© qu’Arkea Direct Bank n’Ă©tait pas en mesure de justifier de la formalisation de ses contrĂ´les sur la qualitĂ© d’exĂ©cution des ordres.
Enfin, la Commission a considĂ©rĂ© que la sociĂ©tĂ© mise en cause avait manquĂ© Ă son obligation d’informer ses clients non professionnels après la survenance d’incidents pouvant ĂŞtre qualifiĂ©s de difficultĂ©s sĂ©rieuses susceptibles d’influer sur la bonne transmission ou exĂ©cution des ordres.
Cette dĂ©cision peut faire l’objet d’un recours.