L’inflation poursuit sa hausse en France : +5.4% en rythme annuel sur le mois d’avril 2022
L’IPCH, qui permet des comparaisons au niveau europĂ©en et prend davantage en compte les prix de l’Ă©nergie que l’indice des prix Ă la consommation (IPC) national mis en avant par l’Insee, s’est Ă©levĂ© Ă 5.6% sur un an en France en avril.
Inflation : 4.8% pour l’IPC, +5.4% pour l’IPCH
Sur un an, selon l’estimation provisoire rĂ©alisĂ©e en fin de mois, les prix Ă la consommation augmenteraient de 4,8 % en avril 2022, après +4,5 % le mois prĂ©cĂ©dent. Cette hausse de l’inflation serait due Ă une accĂ©lĂ©ration des prix des services, de l’alimentation et des produits manufacturĂ©s. Les prix de l’Ă©nergie resteraient en forte hausse sur un an.
Sur un mois, les prix Ă la consommation augmenteraient de 0,4 %, après +1,4 % en mars. Les prix de l’Ă©nergie se replieraient en lien avec la baisse des prix des produits pĂ©troliers, et ceux des produits manufacturĂ©s ralentiraient. Les prix des services accĂ©lĂ©reraient, notamment en raison d’un net rebond saisonnier des prix des services de transports. La hausse des prix de l’alimentation serait plus soutenue que le mois prĂ©cĂ©dent.
Sur un an, l’indice des prix Ă la consommation harmonisĂ© augmenterait de 5,4 %, après +5,1 % en mars. Sur un mois, il croĂ®trait de 0,5 %, après +1,6 % le mois prĂ©cĂ©dent.
Forte inflation en France d’ici la fin 2022
L’inflation va rester "Ă©levĂ©e tout au long de l’annĂ©e 2022", Ă cause notamment des consĂ©quences de la guerre en Ukraine, a estimĂ© la Banque de France dimanche 13 mars. L’indice des prix Ă la consommation harmonisĂ© (IPCH) devrait ainsi atteindre 3,7% ou 4,4% sur un an, selon deux scĂ©narios distincts. La forte inflation sera alimentĂ©e par les prix de l’Ă©nergie, mais aussi ceux de l’alimentation dont le rythme de hausse "devrait nettement augmenter dans les mois qui viennent", selon la banque centrale.
La croissance également affectée, PIB de 0%
Au premier trimestre 2022, le PIB marque le pas (0,0 % en variation trimestrielle, après +0,8 %), en lien avec la faiblesse de la demande intĂ©rieure : la consommation des mĂ©nages recule nettement (–1,3 % après +0,6 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) ralentit lĂ©gèrement (+0,2 % après +0,3 %). Au total, la demande intĂ©rieure finale hors stocks contribue nĂ©gativement, Ă hauteur de –0,6 point, Ă l’Ă©volution du PIB (après +0,5 point le trimestre prĂ©cĂ©dent).
La consommation de biens en berne, -1.7%
En mars 2022, la consommation des mĂ©nages en biens en volume* baisse nettement (–1,3 % après +0,9 % en fĂ©vrier – donnĂ©es rĂ©visĂ©es). Cette baisse est principalement due au recul de la consommation alimentaire (–2,5 %) et, dans une moindre mesure, Ă celui de la consommation d’Ă©nergie (–1,6 %). La consommation en biens fabriquĂ©s diminue très lĂ©gèrement (–0,1 %). Sur l’ensemble du premier trimestre 2022, la consommation des mĂ©nages en biens baisse de 1,7 %.