La fintech Vybe n’a jamais vraiment eu pas le vibe, en liquidation judiciaire : les clients renvoyĂ©s vers Lydia Bleu ou Kard

Vybe cesse son activité

Vybe, dĂ©diĂ©e Ă  la gĂ©nĂ©ration Z, a Ă©tĂ© placĂ©e en liquidation judiciaire Ă  la mi-juillet. Depuis sa crĂ©ation en 2019, la fintech avait levĂ© 4,8 millions d’euros auprès de business angels dont Ronan Le Moal (ex-DG d’ArkĂ©a), Jonathan Cherki (fondateur de la licorne Contentsquare) ou encore Jonathan Benhamou (ex-PeopleDoc). Contrairement Ă  ses concurrentes Pixpay, Kard et Xaalys, Vybe avait fait le choix de proposer une offre gratuite. Cette issue Ă©tait impensable il y a encore quelques mois pour la jeune pousse qui compte une trentaine de salariĂ©s. «  Nous Ă©tions en train de relever des fonds. Et il y a un peu plus d’un mois, le plus gros acteur de la levĂ©e s’est retirĂ©  », raconte Canelle Chokron, cofondatrice de Vybe , qui ne souhaite pas rĂ©vĂ©ler le nom de l’investisseur en question. « Toutes nos mĂ©triques Ă©taient bonnes. Le nombre d’utilisateurs augmentait de 30 % par mois et la rĂ©tention Ă©tait bonne », indique Canelle Chokron dans les colonnes des Echos.

40.000 utilisateurs renvoyés vers Lydia

Les 40.000 utilisateurs ne pourront plus utiliser le service d’ici deux mois. Les personnes majeures (40 %) seront invitĂ©es Ă  basculer chez Lydia. Un code promotionnel leur sera offert pour ouvrir un compte Lydia Bleu, une offre habituellement payante (4,90 euros par mois ou 49 euros par an) qui regroupe un compte courant, une carte bancaire et d’autres produits financiers (crĂ©dit, Ă©pargne rĂ©munĂ©rĂ©e…). Les utilisateurs mineurs seront, quant Ă  eux, redirigĂ©s vers un concurrent, Kard, suite Ă  une dĂ©cision du tribunal de commerce de Nanterre.

Des influenceurs pour appâter les jeunes, en vain

Pour appâter les jeunes Vybe n’avait pas hĂ©sitĂ© Ă  effectuer des campagnes virales sur Instagram et TikTok et une collaboration vidĂ©o avec les influenceurs McFly et Carlito a Ă©tĂ© vue plus de 7 millions de fois sur YouTube. Mais si les influenceurs drainent une grande audience, leur impact sur les conversions rĂ©elles est très faible, alors que les intentions d’achats sur l’instant sont Ă©levĂ©es.