Rideau pour Ma French Bank
ING France, Orange Bank... Et maintenant Ma French Bank
Sur ce marchĂ© concurrentiel des banques en ligne, La Banque Postale souhaite arrĂŞter les frais, bien plus tĂ´t que prĂ©vu. Ainsi, après ING France et Orange Bank, au tour de Ma French Bank d’annoncer sa prochaine fermeture. Son objectif initial Ă©tait de devenir rentable Ă compter de seulement 2025. Mais, suite au changement de direction, la stratĂ©gie change. La banque doit prĂ©server ses ressources financières et se recentrer sur son mĂ©tier de base. Sa filiale Ma French Bank n’a pas su suffisamment sĂ©duire. Les 750.000 clients Ma French Bank seront orientĂ©s vers les offres La Banque Postale.
161 collaborateurs reclassés
Une procĂ©dure d’information et de consultation des syndicats a Ă©tĂ© lancĂ©e en ce sens. En cas de cessation d’activitĂ©, les 161 salariĂ©s de l’Ă©tablissement en ligne « se verraient proposer de poursuivre leur carrière au sein du groupe. »
Une masse critique évaluée à 5 millions de clients
LancĂ©e en 2019 pour attirer de jeunes clients, Ma French Bank n’a jamais atteint les objectifs qui lui avaient Ă©tĂ© fixĂ©s. Elle « n’a pas atteint la rentabilitĂ© et n’a pas encore trouvĂ© son modèle Ă©conomique, reconnaĂ®t La Banque postale, dans un communiquĂ©. Dans un marchĂ© extrĂŞmement concurrentiel, (…) des investissements massifs seraient nĂ©cessaires pour le dĂ©veloppement de Ma French Bank (…) mais cette orientation n’apparaĂ®t plus compatible avec le plan stratĂ©gique du groupe. »
Une offre ciblée sur les jeunes clients
La banque souhaitait mettre en avant une offre "très accessible" : "Nous serons ouverts Ă tous, sans condition de ressources". Avec une offre Ă deux euros par mois, "sans frais cachĂ©s", promet Alice Holtzman. L’Ă©tablissement, qui a reçu un agrĂ©ment de la Banque centrale europĂ©enne, proposera plusieurs services d’Ă©pargne et de crĂ©dit. Mais le vĂ©ritable enjeu, pour la nouvelle banque, ce sont les jeunes, moins prĂ©sents dans les bureaux de la Banque postale : "Ils sont attirĂ©s par une banque 100% mobile et la possibilitĂ© de suivre son compte en temps rĂ©el".
Ma French Bank visait la rentabilité en 2025
Les acteurs du secteur peinent Ă gagner de l’argent. "Il y a deux grands axes, rĂ©pond Alice Holmzan. MaĂ®triser nos charges opĂ©rationnelles (….) Et avoir une base de clientèle suffisante. On ne proposera pas de prime Ă l’ouverture. On prĂ©fère proposer des tarifs attractifs et tout compris (…) On a l’ambition de dĂ©passer le million de clients en 2025. A cet horizon, on aura dĂ©passĂ© le seuil de rentabilitĂ©". Près de 2 annĂ©es avant cette Ă©chĂ©ance, l’aventure va donc s’arrĂŞter.